Norilsk. L’une des villes les plus polluées au monde. C’est Blade Runner version Sibérie. Ici l’espérance de vie est de 60 ans. L’hiver il fait jusqu’à – 60 degrés. En voyant les mines de nickel, on pense à Zola. Un décor de polar. L’écrivain Caryl Ferey n’aligne pas les clichés, il partage simplement avec nous -et avec humour- son récit de voyage. Dans cette ville coupée de tout (il faut des autorisations spéciales pour y entrer) il y a un bar qui passe AC/DC et des russes qui se saoulent, mais pas à la vodka. Les français ne sont pas des espions, mais ici il n’y a jamais de touristes. Et dans ce voyage-là, il est accompagné de son ami borgne ‘la Bête’, d’une jeune guide russe ‘Bambi’ et de l’Ours Shakir, psychopathe ouzbek et taxi de son état. Tout un programme ! Son aphorisme d’anti-Tesson est en effet ‘Voyager, c’est comme faire l’amour : seul, c’est nul’.

9 jours passés à respirer l’air pourri de Norilsk, mais aussi à tisser des liens forts avec quelques habitants. ‘You’re my friend’ résonne comme un hymne de fraternité alcoolisée. Un rendez-vous en terre inconnue, version Caryl Ferey !

Pour écouter Caryl Ferey en parler : https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/caryl-ferey-la-ville-de-norilsk-cest-blade-runner-mais-en-siberie

Norilsk est publié aux éditions Paulsen, dans la collection Démarches. Cette collection « ouvre sa ligne éditoriale à l’aventure dans sa définition la plus large ‘ce qui survient d’inattendu’, qu’elle marie à la littérature dans son acception classique ‘usage esthétique du langage écrit'[…] Ce qui compte c’est l’engagement physique et personnel de l’auteur. Il écrira son texte à la première personne, racontera une histoire. Et livrera quelque chose de la vraie vie. » Vous retrouverez plusieurs titres dans nos rayons, tels que ‘Jungle’ de Miguel Bonnefoy, ou encore ‘Comment marchent les philosophes’ de Roger-Pol Droit…