‘Les éditions la Boucherie littéraire ont été créé en 2015 dans le Lubéron. Elles publient des auteurs contemporains de langue française, offrant exclusivement à lire de la poésie. Les publications relèvent forcément de ma sensibilité. Je recherche une poésie à fleur de peau… Celle de l’intime, du difficile, de l’introspectif, celle de la respiration. Mais celle qui sait aussi être incisive, avec du saisissant, qui nous remue, qui nous fouille…La forme poétique privilégiée est le retour à la ligne lié à un travail de réflexion sur l’écriture et la forme du poème. Le nombre de page, de signe n’est pas un critère de choix. Les éditions sont menées avec  exigence que se soit dans l’accompagnement de l’auteur et son texte ou encore dans les choix  de papiers de création que de l’impression des livres. Par ailleurs, elles accompagnent le livre pour qu’il puisse rencontre son lecteur. Aussi dans un soucis constant de diffusion du livre, la Boucherie littéraire privilégie la vente en librairie. Les éditions la Boucherie littéraire ont le désir  d’offrir au lecteur une poésie qui les accompagnera tout au long de leur vie. Éditer est un acte de création à part entière.

Je souhaite des destinations où je pourrais partager avec vous de nouvelles sensibilités et de belles rencontres humaines et littéraires.  Je ferais escale là où les mots et les blancs de la page distillent l’essence de poésie qui nous irrigue.  Antoine Gallardo’

Rendez-vous le 16 et 17 février pour ‘Poésie nomade en Provence’ au Château de la Tour d’Aigues. Par ici le programme :

http://laboucherielitteraire.eklablog.fr/accueil-c21134492

Des rencontres avec les auteurs et 3 parcours de poésie à voix haute sont proposés. Vous y retrouverez : Estelle Fenzy, Nicolas Vargas (https://www.peynier.net/2017/12/14/emotion-poetique/), Isabelle Alentour, Emmanuel Campo, Marlène Tissot… Dont les titres de la boucherie littéraire sont disponibles sur nos étals. Mais aussi des textes parus chez d’autres éditeurs avec des auteurs comme Lili Frikh…

Et en attendant voici quelques grammes de poésie à déguster :

Une goutte de pluie ventrue Ploc sur ma peau D’un doigt tu la sèches calligraphie lascive Le ciel claque Il est l’heure soudain

Le temps presse

viens

rentrons

les dunes vont chanter

Isabelle Alentour. Je t’écris fenêtres ouvertes.

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C’est une vaste terre

de fougères et de pins

 

Une forêt de profondeurs

arasée de ténèbres

 

Estelle Fenzy. Rouge Vive.

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Je veux la boue. Être et ne pas mais la boue. Je veux sentir le souffle libre d’effet, de surface. Je veux le sentir passer. Je veux le sentir sortir. Je veux le sentir dégager. J’oublie…J’oublie l’appel incessant à trouver une autre clef, une nouvelle clef pour les mêmes murs. Je viens sentir d’être là…Sentir d’être inespéré…Sentir d’être monstre. Je suis monstre. Monstre fragile. Illimité. Je ne veux plus rien mettre, aucune forme. Aucune forme ne va… Je veux sentir l’humidité et la chaleur libre de cours, de performance. Je veux la boue. Je ne veux pas la statue.

Lili Frikh. Carnet sans bord.