Dans la famille écrivains, je demande la mère

Dans la famille Bramly, il y a le père, Serge, prix interallié 2008 avec son roman ‘Le premier principe. Le second principe’. Il y a la fille, Carmen, surprise de la rentrée littéraire 2010 avec ‘Pastel fauve’ publié pour ses 16 ans. Il y avait déjà la grand-mère, Jacqueline Raoul-Duval et son ‘Kafka, l’éternel fiancé’. Marine, la mère en est à son deuxième roman avec ‘Mon petit bunker’

‘Que reste-t-il à vivre après une enfance flamboyante ? La question hante Mon petit bunker, émouvant deuxième roman de Marine Bramly. L’héroïne, Noah, est au point mort. « Artiste en panne d’inspiration, femme en panne de vie », elle se retrouve coincée dans le blockhaus qu’est devenue son existence. Alors, cette Parisienne cherche sa « boîte noire, comme on enquête après un crash », une investigation qui l’amène à se replonger dans un passé africain longtemps refoulé. Petite, Noah avait été extraordinairement libre du côté du Sénégal, livrée à elle-même par des parents anticonformistes occupés à soutenir les velléités indépendantistes en Casamance ou à écrire des livres. Lionne de Gorée, petite négresse blanche, Zazie dans la médina de Dakar, elle a grandi au milieu des gosses des rues, bien loin des autres « toubabs ». Noah y a appris à mendier, à fréquenter les prostituées, surnommées « Boutique mon cul », à bricoler chez des artisans, et même à garder des zébus seule dans un village de Peuls. Après Festin de miettes, Marine Bramly poursuit avec pudeur et humour son travail d’introspection, s’inspirant largement de son enfance hors norme sur l’île de Gorée et passant au crible une anti-éducation soixante-huitarde. Doux-amer comme un thé sénégalais, son roman montre comment la plus libertaire des jeunesses peut finir par se transformer en prison.’ Par Thomas Mahler le point.fr

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         l’auteur nous en parle : http://www.franceculture.fr/personne-marine-bramly.html