et Les garçons perdus

Ce titre d’Arnaud Cathrine est édité dans la collection Collatéral de l’éditeur Le bec en l’air. C’est une collection très intéressante, qui permet de croiser l’univers d’un romancier et celui d’un photographe. Il ne s’agit pas d’illustrer le texte ou les photos, mais bien de mettre en espace des échos entre les deux modes d’expression artistique. Ici ce sont les photographies d’Eric Caravaca qui entrent en résonance avec le texte d’Arnaud Cathrine.

Les photographies nous racontent un monde qui n’est plus, et qui peut évoquer un lycée désaffecté, avec ses couloirs ses cages d’escaliers ses tags, mais aussi un internat avec ses vieux lavabos ou ses chambres aux tapisseries désuètes. Un univers qui en effet fait écho au texte, qui nous parle de la perte (de l’adolescence, de l’amitié, de la raison…)

On retrouve dans ce roman, deux personnages proches de ceux de ‘Je ne retrouve personne’. Les thèmes de l’amitié, de l’adolescence, de la perte, de la fragilité sont donc ici à nouveau déclinés, mais pour aller explorer plus profondément l’univers psychiatrique, la frontière qui nous en sépare ou qui nous en approche. D’une écriture épurée, ciselée, avec des phrases courtes pour un texte court, Arnaud Cathrine parvient à nous raconter une histoire tout en intensité. Un très beau texte.

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