avec Brigitte Giraud

Un roman des frontières et de la perte, roman d’apprentissage et de la reconstruction, au titre qui laisse songeur…

Les ‘héros’ de ce roman sont les exilés portugais qui ont fui la dictature et travaillent dans les usines françaises, les immigrés algériens qui vivent dans les HLM et les pieds noirs d’Algérie. La première personne du récit est Olivio, qui après la mort de son père dans une prison portugaise s’enfuit en train avec sa mère et s’installe en banlieue lyonnaise.

‘Le train filait dans la lumière de juin, nous montions vers le nord et c’en était fini de l’enfance’

C’est toujours avec une écriture sensible, qui s’attache aux sensations et aux émotions des personnages, aux petits détails qui nous constituent, que nous retrouvons Brigitte Giraud, qui nous raconte ici la grande histoire en nous parlant de l’infiniment petit.

Le vent nous raconte la perte du père, les rayons du soleil la souffrance de l’exil, un voyage en train la fin de l’enfance.

Brigitte Giraud, née en Algérie, a choisi le point de vue d’un enfant immigré portugais , à l’inverse et tout comme son personnage Luis qui ‘évoquait l’histoire des pieds noirs et pas celle des portugais. C’était peut-être plus facile de parler des autres, ça rassurait.’ C’est avec pudeur, force et justesse que ces thèmes sont ainsi abordés.

‘Nous serons des héros’ résonne en nous comme un secret adolescent murmuré à l’oreille d’Olivio par son ami Ahmed…

Après son passage à la bibliothèque pour son ‘Ping Pong’ avec Albin de la Simone, retrouvez Brigitte Giraud à Fuveau, aux Écrivains en Provence samedi 5 et dimanche 6 septembre : http://www.fuveau.com/