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un roman de pirates, de Sylvain Pattieu

le roman présenté par l’auteur lui-même :

La jubilation de l’écriture et du jeu sur les codes du genre, que nous confie ici l’auteur, est communicative à la lecture. C’est un roman foisonnant, contemporain qui mêle avec brio humour et émotion, et assume pleinement, le tissage de la fiction, de l’histoire et de l’autofiction. Avec son conte introductif ‘Ma mère et le loup’, sous le signe du personnage Manon Lescaut et le souffle poétique des exergues d’Aimé Césaire et d’Albane Gelée, Sylvain Pattieu nous embarque dans son navire d’écrivain. Ici pas de longues digressions entre parenthèses comme avec Jaenada, mais au détour d’une phrase, le surgissement de l’auteur. Ainsi alors qu’il est question d’un duel ‘Sur le radeau on souque ferme, heureux de sentir ses bras fermes après avoir échappé à la mort. La grande froideur du péril, le long de la colonne vertébrale, a laissé place à un sentiment chaud. Katarina donne les ordres et la direction.'[…], Sylvain Pattieu nous entraîne avec lui ‘chez tonton Bicou et tantine Malou, chez Mamie’  […] ‘pourquoi pas un moment pleine poignée de sable jetée dans les yeux, surprise et rebondissement. Voilà qui aurait été beau, comme dans les films d’aventures et les Zorro que je voyais étant petit’ […]. Ou encore lorsqu’il nous parle des derniers instants de son personnage ‘Sullivan dans la cabine où on l’a posé bouge à peine et ne parle presque plus. James le veille, lui tient la main. Marquise lui rend visite, avec son enfant qui babille. Dans ces moments Sullivan se ranima, sa poitrine se gonfle et les coins de ses lèvres se soulèvent. Elle avait du mal à articuler, ma mère, à la fin, du mal à prononcer, elle parlait dans un simple souffle qui la fatiguait’. […]. Il nous parle de sa mère et du deuil, avec beaucoup de force et d’émotion.

Et l’on ressent alors bien que ce livre est ‘un rêve où se mêlent les vivants et les morts’, qu’ici le temps ‘se déchire d’éclats de souvenirs, de tristesse, de révolte.’