Le Conseil de Développement du Pays d’Aix estime à 60 millions d’euros l’effort fiscal consenti par les habitants et les entreprises du Pays d’Aix avec la mise en place de la métropole dans un rapport qui a été présenté aujourd’hui et remis au président de la Communauté du Pays d’Aix, Maryse Joissains Masini.

Un effort fiscal de 60 M€ selon le conseil de Développement du Pays d’Aix

En préambule du document intitulé « Métropole Aix-Marseille-Provence : fiscalité, gouvernance, projets, quels enjeux ? » rédigé par le groupe de travail et soumis à l’approbation de l’assemblée plénière, les auteurs se gardent de remettre en cause les problématiques métropolitaines mais considèrent que « la création d’une institution subie par la très grande majorité des communes n’est pas en elle-même porteuse des solutions ».

Entre la vision d’un étage supplémentaire du millefeuille administratif et celle d’un outil au service des ambitions du territoire, les rapporteurs ont décortiqué le processus législatif de fusion et ses conséquences, notamment sur les projets en cours.

Considérant que la loi s’applique au 1er janvier 2016 et s’affranchissant de tout nouveau débat sur l’opportunité du choix institutionnel du gouvernement, les auteurs du rapport pointent la nécessité de tout mettre en œuvre « pour en assurer le démarrage dans les meilleures conditions possibles ».

« L’image de notre territoire, son attractivité, les attentes fortes de la société civile, pâtiraient fortement d’une période d’incertitude, voire de vacuité, entretenue ou pas », observent-ils dans leurs conclusions.

Considérant que « les premiers mois de la métropole seront déterminants pour son image et sa crédibilité », ils notent ainsi que « la nouvelle gouvernance devra privilégier la volonté de coopération, le souci de transparence et l’équité des territoires ».

« Dans son organisation nous recommandons vivement que l’administration de la métropole soit déconcentrée, et qu’en particulier les directions opérationnelles soient réparties intelligemment entre les territoires, ne laissant au niveau du siège que les services centraux indispensables au bon fonctionnement de l’institution », plaident-ils.

60

C’est, en millions d’euros, le montant estimé, dans le rapport, de l’effort fiscal consenti par les habitants et les entreprises du Pays d’Aix. « Cet effort sera acceptable à condition que la ressource correspondante ne soit pas utilisée pour combler le déficit de certains services, mais bien au contraire dédiée à des investissements nouveaux en faveur d’équipements structurants pour nos territoires », relèvent les auteurs.