Symbole de la Provence, comme le Mont Ventoux et la Sainte Baume, motif privilégié de nombreux peintres Cézanne notamment qui en a fait plus de 130 représentations, mais aussi Picasso, Kandinsky, … la montagne Sainte-Victoire domine le pays d’Aix depuis ses 1011 mètres d’altitude au pic des Mouches pour une longueur de 18 km, sur 5 km de large. Ce massif calcaire, orienté d’est en ouest, présente, au sud, une face abrupte qui domine le bassin de l’Arc, tandis qu’au nord, elle s’abaisse doucement en une série de plateaux calcaires, vers la plaine de la Durance.

Un saisissant contraste oppose le rouge franc des argiles de la base au blanc des calcaires de la haute muraille, notamment entre le Tholonet et Puyloubier.

En deux heures de marche environ, on accède au prieuré (XVIIème) non loin de son sommet puis, après un dernier effort, à la Croix de Provence. Cette croix en fer, haute de 19 mètres, présente sur chacun de ses côtés des inscriptions en quatre langues français, latin, provençal et grec. De là, la vue embrasse un magnifique panorama sur les montagnes provençales et les plaines vallonnées du pays d’Aix.

Autrefois dénommée Mont-Venture avant de changer de nom, peut-être pour commémorer une victoire du général romain Marius sur les teutons en 102 avant J.C., la montagne Sainte Victoire est depuis des temps très anciens un lieu de pèlerinage, et fut longtemps un ermitage.

Fin Août 1989, un incendie détruisit près de 5000 ha de ce si beau massif qui en comporte près de 9000. Le reboisement a été immédiatement assuré par une association de bénévoles créée à la suite de cette catastrophe Le Syndicat Intercommunal du Massif Sainte-Victoire.

Aujourd’hui, c’est sur un site entièrement réhabilité que viennent en famille les excursionnistes du dimanche. Ils peuvent suivre des chemins balisés de plus ou moins grande difficulté qui leur permettent d’atteindre la Croix de Provence. Les plus sportifs s’attaquent à la face sud de la falaise.

La Croix de Provence

La Croix de Provence

La croix de Provence (alt. 945 m) a été élevée après la guerre de 1870-71 à l’initiative de l’abbé Meyssonier, curé de Rousset.

D’une hauteur de 19 mètres, les 4 faces du socle sont ornées d’une inscription en 4 langues différentes :

Au Nord, vers Paris, en Français, simple énumération de la construction.

A l’Est, vers Rome, capitale de la chrétienté, en Latin :

Croix, force de Dieu et la nôtre : salut
Puisse votre lumière si douce aux cœurs
Qui aime Jésus, si miséricordieuse
A ceux qui, hélas ! ne l’aiment plus,
resplendir au loin.

Au Sud, vers Marseille la phocéenne, en Grec :

Voici ; Matelots : le Phare
Négociants : le Gain
Travailleurs : le Repos, la Richesse.

A l’Ouest, vers Aix, la vieille capitale de la Provence, en Provençal :

O Crux ave !
Sourgent d’immourtalo lumiero !
Emé lou sang d’un Diéu, o testamen escri !
La Prouvénço a ti pièd cliné la proumiéro :
Assousto la prouvénço, o Crous de Jésu – Cri !

Peynier

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