Maryse Joissains-Masini, maire d’Aix-en-Provence et présidente de la Communauté du pays d’Aix, a pris tout le monde par surprise ce dimanche 8 novembre. Dans un communiqué diffusé en début d’après-midi, elle annonce vouloir maintenir la séance du conseil métropolitain du lundi 9 novembre, considérant qu’en tant que doyenne des présidents d’EPCI, elle est la seule habilitée à renvoyer cette assemblée. 
 Samedi, la ville de Marseille, et Sylvia Barthélémy, présidente de la Communauté du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, ont fait savoir que l’assemblée constitutive était annulée en raison des recours juridiques.

En tant que doyenne des présidents des six intercommunalités appelées à fusionner au sein de la métropole, Maryse Joissains Masini doit présider la séance d’installation jusqu’à l’élection du président.

À ce titre, si elle estime que « l’imbroglio juridique » évoqué par Sylvia Barthélémy à l’appui de sa demande, fragilise effectivement l’élection d’un président, elle considère que la séance doit être maintenue, quitte à ne pas procéder à l’élection du président pour ne pas risquer d’engendrer de nouveaux contentieux.

« Je considère que le débat est lié par la seule convocation de Sylvia Barthélémy, président de la Communauté du Pays d’Aubagne et de l’Etoile et que je suis seule habilitée à renvoyer la séance », estime Maryse Joissains Masini.

« Je serai donc présente à 9h30 devant la salle (si elle n’est pas ouverte) » pour y accueillir les élus métropolitains, précise-t-elle.

« Je considère, poursuit-elle, que nous n’avons pas à être traités de cette manière désinvolte et, puisque la réunion a été prévue, il m’appartient d’ouvrir la séance, de la clôturer après avoir constaté les procédures judiciaires en cours. Nous aurons alors la possibilité d’ouvrir un débat entre élus des Bouches-du-Rhône. »

L’incertitude juridique trouve son origine dans une ordonnance rendue vendredi 6 novembre par le tribunal administratif de Marseille qui annule deux arrêtés préfectoraux fixant la composition, le nombre et la répartition des sièges au sein de la métropole.